Message de l'auteur du blog : SERIGNE BASSIROU IBN KHADIMOU RASSOUL Cheikh Mouhamadoul Bachir Ibn Khadim Rassoul est né dans un village près de Kokki dans la région de Louga, le 12 Joumaada thaani 1313 H (1895), juste pendant que le Cheikh se trouvât en route pour l’exil. Sous la direction de Serigne MBaye DIAKHATE, il mémorisa le Livre Saint. Il a approfondi ses études de Théologie, de Droit islamique, de la langue et de la littérature arabe auprès du Grand maître Mouhamed Ould Abi Bakr. Il s’illustra vite dans les sciences religieuses et maîtrisa parfaitement l’Arabe. Il se distingua par sa soif d’acquérir de nouvelles connaissances. Ainsi, les disciplines traditionnelles islamiques et la littérature arabe, la philosophie, la psychologie, l’astronomie ou l’histoire et la géographie lui ont révélé leur secret, faisant de lui un grand savant bien connu de son époque. D’ailleurs, l’illustre Assane Bassirou Diouf, ancien Président de la Cour Suprême du Sénégal qui a eu à côtoyer Cheikhoul Bachir à Diourbel, se disait toujours ébloui par la largesse de ses connaissance, son haut niveau de culture et son degré d’ouverture digne d’éloge. Alliant ascétisme et soufisme, Serigne Bassirou, fils de Sokhna Fatou Madou Mame, fut bien connu pour son attachement indéfectible à l’Islam orthodoxe et sa constante lutte contre toute innovation susceptible de déformer cette religion de vérité, malgré son ouverture d’esprit digne des grands savants. L’illustre fils de Serigne Touba, grand savant, fut aussi d’une intelligence et d’un savoir-vivre exemplaires. Et pour cause ! Il fut, parmi les fils de Khadimou Rassoul celui qui a le plus longtemps vécu avec lui. En effet, à son retour d’exil, le Cheikh le voulait toujours à ses cotés. Cette situation lui a donné l’occasion de le côtoyer pendant prés de 20 ans. Ce qui lui a permis de bien le connaître et par conséquent de dresser sa biographie dans son célèbre livre intitulé Minanul Bakhil Khadim ou Les bienfaits de l’Eternel. Cet ouvrage d’une extraordinaire richesse, constitue un grand service rendu à la postérité par Cheikh Mouhamadoul Bachir. Serigne Bassirou était aussi connu comme l’un des plus grands rassembleurs de la famille de Khadim Rassoul. Il était toujours aux cotés des premiers Khalifes de son illustre père : Cheikh Moustapha dont il était très proche et Cheikh Mouhamdou Fadel. Sans oublier Serigne Mouhamadou Amine dont il eut en charge l’éducation de quelques uns de ses fils. Il jouissait d’une grande estime auprès des frères de son père et de ses Cheikh. Il s’est toujours illustré par un sens aigu des relations et un désir perpétuel de conciliation qu’il mettait au service de ses aînés. Il inculqua à tous ses fils cette vertu qui consiste à se tenir aux cotés de la haute hiérarchie mouride et de toujours servir loyalement les différents Khalifes. Il faisait de sa mission l’enseignement, l’éducation de ses enfants, de ceux de ses frères, proches et taalibés. Ainsi, beaucoup de fils de ses frères, des grands Cheikh et parents du Cheikh passèrent entre ses mains pour devenir à leur tour des vulgarisateurs accomplis de la pensée de Serigne Touba, ouvrant à leur tour des daara, du Mbakol au Saloum, en passant par le Kayor et le Baol. Il fonda beaucoup de villages dans le baol et le saloum et compte dans plusieurs villages et bourgs des maisons avec des mosquées et dara. Toute la communauté mouride et islamique lui doit aujourd’hui la réhabilitation de Porokhane, le village de la mère de Khadim Rassoul. Il ne ménagea pas ses efforts dans un environnement hostiles pour reconstruire un village entier avec le mausolée de Sokhna Mame Diarra. Son fils aîné et successeur Serigne Moustapha a parachevé l’œuvre jusqu’à ce que Porokhane devienne ce qu’il est aujourd’hui. Ce legs suffit largement pour dire ô combien Serigne Bassirou œuvrait pour le seul bien-être de toute la communauté de Serigne Touba Khadim Rassoul. Le grand savant Serigne Bassirou, à l’élégance et la légendaire beauté, était simplement un sublime érudit, doublé d’une piété et d’une intelligence rare ; diplomate dans le sens très positif du terme, il jouissait d’une grande renommée dans toute la Umma Islamique, au Sénégal et en Mauritanie. Il est incontestablement dans le cercle restreint des grands intellectuels islamiques. Il quitta ce bas monde en 1966, rejoignant son illustre père et laissant derrière lui à la fois un legs immense et un grand vide. Son fils aîné Serigne Moustapha Bassirou qui lui succède depuis, perpétue son œuvre grandiose à la tête d’une famille unie et solidaire, à coté de ses frères et sœurs. khadime diop
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